Mémoires des lieux, de corps, lumières, paysages urbains, décors quotidiens, mouvements et passage du temps… autant de matières que les jeunes artistes ont su exploiter avec beaucoup de passion.
Après une exposition inaugurale consacrée à l’Ecole de Tunis, une deuxième dédiée aux rebelles de la peinture tunisienne et une autre soulignant les parcours des artistes Hammadi Ben Saad, Habib Bida, Hamda Dniden, Mongi Maatoug et Ahmed Stambouli, la «TGM Gallery» à La Marsa, qui, rappelons-le, a ouvert ses portes en décembre dernier, est allée voir du côté de la nouvelle génération d’artistes émergents qui ont répondu à son appel de participation à une exposition-concours autour du TGM.
Ils étaient 24 candidats, étudiants et autres amateurs d’art à prendre part, du 17 au 26 mai 2022, à cette exposition commissionnée par Rim Ben Boubaker et baptisée «TGM station/Prix Jeunes artistes 2022». L’ambition étant de braquer la lumière sur de nouveaux faires et de dénicher des talents issus de la nouvelle génération, avec à la clé, des prix adressés aux trois démarches artistiques qui auront le plus convaincu le jury, composé d’artistes, galeristes et de professionnels engagés en faveur de l’éducation artistique et culturelle tunisienne, à savoir Yosr Ben Ammar-Galerie Yosr-Ben-Ammar Gallery/Tunis; Mouna Jemal Siala-Artiste visuelle et professeur à l’école des Beaux-Arts de Tunis; Lilia Hadj Khalifa-Collectionneuse et commissaire d’exposition; Karim Sghaïer-Galerie Elbirou/Sousse et Alya Hamza-Journaliste et critique d’art.
Appelés à réfléchir sur et autour du TGM, le mythique petit train qui relie la banlieue nord au Centre-ville, les candidats ont proposé différentes lectures, en invoquant photographies, peintures, techniques mixtes et autres installations et art-vidéo. Mémoires de lieux, de corps, lumières, paysages urbains, décors quotidiens, mouvements et passage du temps… autant de matières qu’ils ont su exploiter avec beaucoup de passion.
C’est le cas de la lecture «abstraitissante» de Nour Gaia qui retient du TGM les fils qu’il connecte entre lieux et gens, les mouvements et autres histoires, vécus et affects qu’il génère.
Anis Ben Jemaa, lauréat du premier prix du concours, s’est intéressé à la mémoire des lieux que le TGM traverse, à travers un diptyque de peinture et technique mixte et une installation vidéo avec un excellent montage d’images et sons figurant les mouvements du temps…
De la photographie pour les deux autres lauréats Oussama Zakraoui (deuxième prix), qui est allé recueillir lumières et émotions, et Mehdi Ben Temessek (troisième prix), qui a relevé en panoramique les lignes semées au cours des pérégrinations du TGM…
Que de belles propositions dans cette exposition qui se veut désormais un rendez-vous annuel autour de nouveaux faires qu’il nous tarde de découvrir. A la prochaine édition !